Les pompes à chaleur : la solution du futur ?
Année après année, le nombre de pompes à chaleur (PAC) ne cesse de croître en Suisse :
Source : https://www.fws.ch/fr/statistiques/
En puisant l’énergie dans son environnement (air, sol), la pompe à chaleur chauffe/refroidit une habitation avec une énergie principalement propre, locale et renouvelable. La PAC permet de réaliser des économies d’énergie importantes en comparaison à un système de chauffage classique (mazout, gaz) et permet de réduire les émissions de CO2 d’une maison. De plus, le rapport entre l’énergie fournie à la PAC pour fonctionner et l’énergie rendue par le système est excellent. Bref, vous l’avez compris, la PAC est un modèle de réussite.
Cependant, comme son nom l’indique, la PAC fonctionne avec une pompe et une pompe … ça fait du bruit, surtout quand elle est placée à l’extérieur. Une ou deux pompes tournant 24h/24 ne dérangent peut-être pas nos oreilles. Mais imaginez maintenant vivre dans un quartier densément bâti où chaque maison a sa propre PAC extérieure. Quel sera le niveau sonore global du quartier ? Est-ce que le niveau sonore cumulé de toutes ces pompes ne deviendrait-il pas gênant pour les habitants ?
Ce que les communes doivent savoir
Imaginez que vous travaillez pour la commune. Vous recevez le tout premier dossier pour une demande de pose d’une PAC. La demande comporte une attestation de conformité générée par le formulaire de l’Outil Web du Cercle Bruit qu’un tiers (société de chauffage, acousticien…) aura dûment rempli. Sans attendre, vous délivrez l’autorisation, le Graal pour le propriétaire. En effet, vous ne voyez pas d’inconvénient car le choix de la pompe et le choix de son emplacement à l’extérieur permettent de respecter les exigences de l’Ordonnance sur la protection contre le bruit (OPB) : Aucune habitation ne présente de dépassement sonore des valeurs limites d’immission au sens de l’OPB.
La 1ère demande est validée et la pompe est installée. Arrive une 2e demande, une 3e, une 4e, une 5e. tous les signaux sont au vert. Aucune pompe ne génère de dépassement de bruit au sens de l’OPB et elles sont toutes bien espacées :
Tout va bien…Et voilà que maintenant, tout le monde décide d’installer une pompe à chaleur à l’extérieur. Vous vous trouvez devant un dilemme : « Les pompes à chaleur, c’est bien, mais, le bruit cumulé de toutes ces pompes à chaleur ne risque-t-il pas de générer un niveau sonore excessif pour chaque maison ? Doit-on continuer à accepter la pose de toutes les pompes ? Peut-on commencer à en refuser, alors qu’on a accepté les premières sans condition ? Comment le justifier tout en préservant une égalité de traitement des voisins ? »
Sans mesures, voici à quoi risque de ressembler le quartier :
Le cumul des PAC risque d’engendrer des dépassements sonores pour quasi toutes les habitations voisines. Le quartier se transformera en une discothèque de PAC. Bien évidemment, les scénarii dépendent de la puissance des PAC et de leur position, mais la seule possibilité de se trouver dans une telle situation devrait interpeler les autorités. Peut-on accepter les pompes avec des puissances acoustiques importantes ? Ne doit-on pas prendre des mesures dès les premières demandes d’installation de PAC ? Doit-on encourager des mesures techniques d’atténuation de l’émission sonore à la source? Toutes ces questions sont légitimes. Face à ces questionnements, G+P vous aidera à répondre et à anticiper le futur avec son expérience dans les expertises de protection contre le bruit (modélisation, mesures sur place, analyse de donnée…).
En attendant avril, nous vous souhaitons de joyeuses PAC !